Si vous avez un site avec beaucoup de contenus, il peut vite devenir complexe de vérifier que tous les liens vers lesquels il pointe sont toujours valides. Cela peut être très frustrant pour un visiteur de tomber sur un article qui vous explique l’utilisation d’un outil mais dont le lien vers celui-ci ne fonctionne pas, par exemple. Il y a toujours la possibilité de vérifier les liens manuellement mais cela peut vite devenir une masse de travail trop importante.
Pourtant il est nécessaire que vos anciens articles soient toujours pertinents mais il reste assez complexe de tout surveiller surtout lorsque votre site comporte des milliers d’articles. Fort heureusement, il existe un petit plugin qui fait des merveilles et qui permet de vérifier pratiquement en temps réel l’état des différents liens présents dans vos pages (qu’ils soient internes ou sortants). Broken Link Checker fait partie des choses que j’utilise systématiquement sur mes projets.
Comment fonctionne Broken Link Checker ?
Ce joli petit plugin a un fonctionnement relativement simple, il va scanner vos articles à la recherche de liens. Lorsqu’il en rencontrera un qui renvoie une erreur 404 ou une 503, il apparaitra alors dans une liste que vous pourrez consulter régulièrement. Vous aurez alors la possibilité d’éditer le lien directement ou de vous rendre sur l’édition de votre article pour le rafraichir. Pour ma part, cet outil me sert « d’excuse » pour aller relire de vieilles publications et de les mettre à jour par la même occasion. Généralement lorsqu’un lien est mort, c’est que l’article en question n’est plus forcément à jour, c’est donc un bon moyen de se forcer à rester pertinent.
Attention toutefois, le fait de scanner vos pages de cette manière peut demander pas mal de ressources serveur. La force de Broken Link Checker c’est que vous pouvez justement régler le nombre de ressources qu’il va utiliser. Vous pouvez, par exemple, allouer 5 ou 10 % de la puissance de votre machine qui vous héberge à cette tâche. Par défaut le curseur est à 25 %. A régler en fonction des capacités de votre hébergeur. Notez qu’il est possible de programmer cette vérification de liens. Pour ma part, un check est réalisé toutes les 72h afin de ne pas trop solliciter mon modeste serveur.
Il utilise quelques API pour vérifier les liens notamment celles de YouTube, RapidShare et MediaFire. Bien entendu, vous n’êtes pas obligé de les utiliser puisque Broken Link Checker va aussi vérifier les requêtes HTTP. De manière générale, il fonctionne plutôt bien sans ces API mais, effectivement, si vous publiez des vidéos YouTube dans vos articles, ça peut être pertinent de l’activer.
Ce plugin est très complet et propose de nombreuses options qui vous permettront de faire à peu près tout ce que vous voulez mais, pour moi, une des fonctionnalités les plus intéressantes reste la blacklist qui permet d’interdire la vérification de certains domaines. D’expérience, certains gros sites renvoient des erreurs sans pour autant que le lien soit cassé. Il est parfois intéressant de les mettre de côté afin que votre liste de liens à vérifier ne soit pas polluée par ces faux-positifs.
Pas forcément indispensable mais…
Tous les sites n’auront pas forcément besoin de cet outil mais je sais que sur les gros projets, c’est un très bon allié. Si certains de vos anciens articles proposent des liens caduques, cela peut grandement faire baisser leur pertinence. En terme de SEO, ça n’envoie pas forcément un bon signal aux moteurs de recherche également. Il me semble plutôt pertinent de vérifier de temps à autre que rien n’est « cassé » sur votre site et Broken Link Checker fait très bien le job.
Dans mon utilisation, la liste de liens cassés devient alors une liste de tâche à effectuer. Lorsqu’un lien qui ne fonctionne plus apparait, je relis toujours l’article en question pour vérifier qu’il apporte toujours une réponse viable aux Internautes. Souvent je réécris certaines parties et je propose de nouveaux liens plus « frais ». Pour moi, c’est une bonne manière de revenir sur d’anciennes publications.
La seule ombre au tableau, ce sont les ressources qui peuvent être nécessaires pour qu’il fonctionne mais sur les hébergements modestes, il est possible de lui allouer 1 % de puissance serveur. La tâche sera plus longue mais le plugin arrivera tout de même à faire ses vérifications. Pour l’avoir testé sur un service mutualisé de cette manière, il s’en ai très bien sorti sans ralentir le site lui-même mais ça reste un facteur à considérer.