Ecrire mais pas que…
Le métier de rédacteur web est passionnant à plus d’un titre. Une activité qui demande d’être curieux afin de mieux répondre aux demandes de vos clients ou de votre employeur. Bien que je sois plutôt spécialisé dans la high tech, le jeu vidéo et la musique, j’ai toujours aimé découvrir de nouveaux sujets. Par le passé, il m’est fréquemment arrivé de lancer des petits sites de niche soit pour tester, soit pour surfer sur une mode. Cela demande une certaine capacité d’adaptation mais, selon moi, il est toujours agréable d’explorer de nouvelles thématiques et d’en apprendre plus sur le monde qui nous entoure.
Parce que l’on peut avoir le meilleur orthographe possible, si on ne comprend pas le sujet que l’on aborde, il est assez peu probable que les articles soient pertinent. Certaines thématiques peuvent demander plus de recherches et donc plus de temps mais c’est une étape indispensable. Quoi de plus frustrant pour Internaute que de tomber sur une publication qui ne répond pas à ses attentes ou qui lui prodigue de mauvais conseils. J’ai toujours pensé qu’il était plus pertinent d’engager des personnes spécialisées dans leur domaine. Lorsque je recrutais des rédacteurs web, j’essayais toujours de proposer le job à quelqu’un qui connaissait bien le sujet que je souhaitais explorer. C’est un véritable gain de temps et cela ajoute une certaine passion dans l’écriture.
Toutefois si le métier vous intéresse, il faudra être curieux de nature. J’insiste sur ce point car à de nombreuses reprises, vous aurez affaire à des sujets que vous ne connaissez pas encore. Pour moi, c’est l’une des qualités essentielles d’un bon rédacteur web. Même si vous travaillez dans une entreprise spécialisée, il faudra peut être entrer plus en détail sur certains aspects. Il faudra être en capacité à creuser les sujets. Pour prendre un exemple simple, imaginons que vous travailliez pour une boutique qui vend des produits high tech, on vous demandera peut être de rédiger un article sur un seul type de produit comme un smartphone ou des enceintes connectées. Dans ce cas, il faudra être en mesure de répondre très précisément à l’Internaute spécifiquement sur ces types de gadgets électroniques.
La curiosité n’est pas un vilain défaut
Quitte à être un peu redondant, j’estime que cette curiosité est indispensable. Il m’est arrivé de travailler avec des rédacteurs web qui ne connaissaient pas forcément certains sujets de niche que je pouvais traiter sur mes sites. Malgré tout, la plupart avaient réellement cette capacité d’adaptation et en quelques jours étaient en mesure de comprendre les potentielles attentes des Internautes et de répondre à leurs questions dans un article. Bien que j’ai toujours préféré la spécialisation, parfois on n’a pas d’autre choix que de trouver des personnes en mesure de s’adapter. Typiquement, à l’époque, j’avais lancé un moneysite sur les hand spinner. Vous comprendrez aisément la difficulté à trouver une personne dont c’est la passion. Malgré tout, et en prenant le temps de se documenter, le rédacteur web en question avait su rédiger des articles très précis sur le sujet. Il s’était adapté.
Curiosité et adaptation. Je crois que ce sont les clés du métier. Pour ma part, cette curiosité est plutôt naturelle. Il m’arrive fréquemment de lire sur des articles sur un sujet puis, à force de sérendipité, je me retrouve à 23h en train de me documenter sur les exoplanètes. Pour être rédacteur web, je suis convaincu qu’il faut aimer apprendre et il faut que ce soit quelque chose d’inné. Parce que si vous devez vous forcer lorsque vous le faite, le métier ne sera pas toujours agréable. Je crois qu’il est possible de raconter des choses intéressantes pour chaque sujet ou thématique. Le plus délicat étant souvent de trouver la bonne approche.
Je n’y connais rien mais ça m’intéresse. Voila le genre de situation qui peuvent vous arriver. Je l’ai personnellement expérimenté dans le jeu vidéo. J’ai mes habitudes vidéoludiques mais lorsqu’il s’agit de parler d’un titre dans un genre auquel je ne suis pas habitué, il faut s’y mettre, comprendre les codes, les références mais aussi quels sont ses « concurrents ». Il me semble difficile d’attribuer une note à un jeu si on ne sait pas s’il existe de meilleurs titres dans le genre. Il faut constamment parfaire sa culture pour être un bon rédacteur web, c’est un fait.
Et le persona dans tout ça ?
Pour moi, ce concept de persona découle naturellement avec une personnalité curieuse. Lorsque l’on a bien compris les enjeux de son sujet, on peut plus simplement se mettre à la place d’un Internaute qui fait une recherche sur le web. Bien entendu, on peut s’aider d’outils pour trouver les bons mots clés mais au delà du SEO, il faut comprendre ce dont auront besoin de trouver les lecteurs de votre article. Il faut se poser les bonnes questions. Qui va venir le lire ? De quels informations va avoir besoin l’Internaute ? Vers où le rediriger ? Et j’en passe. Avoir la capacité de se mettre à la place de la personne qui a besoin d’aide ou de conseils est une véritable force.
On est presque au niveau de l’acting à ce niveau. Il faut être dans la tête d’un potentiel client qui est à la recherche d’un produit spécifique. Il faut imaginer qu’il arrive depuis un moteur de recherche en quête de réponses. Et si vous savez l’aiguiller correctement, vous pourrez ainsi l’inciter à l’achat par un call-to-action. Typiquement vous pouvez présenter des produits entrée, moyen et haut de gamme dans votre publication en expliquant à quels usages ils peuvent correspondre. De cette manière, vous êtes certain de répondre à toutes les demandes. C’est un exemple grossier mais l’idée est là.
Il y a aussi, je crois, un besoin de comprendre le niveau d’exigence de la personne qui va lire votre article. Si on est sur du produit de luxe, il va falloir lister toutes les qualités de ce produit. En revanche pour de l’entrée de gamme, on pourra rapidement s’attarder sur ses faiblesses tout en expliquant pourquoi c’est aussi un bon plan. C’est souvent un exercice de style mais il est essentiel de se mettre à la place du lecteur. C’est ça le persona.
Être un Internaute lambda
Le persona s’applique à tous les autres domaines du web. Je pense bien évidemment aux interfaces qui sont un tout autre métier. Lorsque l’on développe un site, il faut partir du principe qu’un enfant de 10 ans doit être en mesure de l’utiliser. Non pas que les Internautes soient des idiots mais la simplicité d’utilisation est souvent la clé d’un bon tunnel de vente. Je ne suis pas expert sur ce sujet précis mais typiquement, un bouton « Ajouter au panier » placé dans une zone chaude d’un site et/ou au-dessus du pli est souvent plus efficace que s’il est placé à la fin de la description produit. Pour l’avoir expérimenté sur certains sites, parfois, le simple fait de changer la couleur d’un bouton ou de le bouger de quelques pixels peut réellement avoir un impact. C’est assez fou en réalité mais je vous laisserai vous documenter sur des sites spécialisés dans l’UX qui n’est pas mon domaine de prédilection.
De manière plus générale, il faut avoir cette capacité à redevenir un utilisateur inexpérimenté. Il faut toujours partir du principe que la personne qui va consulter votre site n’est pas un expert du web et il aura alors besoin d’être guidé tout au long du processus d’achat. Ca commence bien évidemment par le SEO qui lui permettra de vous trouver, ensuite la rédaction web qui l’aidera à faire son choix puis l’interface qui lui facilitera la tâche pour enfin arriver à une vente. Dans toutes ces étapes, le persona est indispensable. Si le processus est trop long ou trop complexe, l’Internaute ira voir ailleurs, c’est un fait.
Finalement il s’agit d’empathie. De comprendre qui sont les personnes qui vont lire votre article, ce dont elles ont besoin et de les guider vers le meilleur choix.