L3 et R3 : le véritable scandale du jeu vidéo ?

Si vous nous lisez régulièrement, vous savez que l’on aime aller au bout des choses. En creusant certains sujets, on réalise que certaines problématiques sont rarement abordées dans la presse. Avec cet article de fond, nous avons voulu la mettre en lumière parce qu’il faut que la parole se libère (Ndlr : c’est du second degré, calmez-vous).

Manette Xbox Series

La révolution des manettes

Depuis longtemps maintenant, les joueurs sont divisés entre deux camps. Ceux qui jouent avec le combo clavier/souris et ceux qui préfèrent le gamepad. Au fil des années, ces périphériques ont bien évolué et selon ses préférences, il est de plus en plus difficile de réellement imputer une défaite à son matériel plus qu’à ses skills. La précision des sticks sur certaines manettes premium n’ont parfois rien à envier à certaines souris gaming. Chacun y trouve son bonheur en fonction de sa manière de jouer.

De l’aveu même de développeurs, certains jeux ont même été pensé pour le gamepad. C’est le cas du récent Cyberpunk 2077, par exemple. Le marché console représentant plus de la moitié du marché, il est nécessaire que ces mêmes jeux supportent ce périphérique. Il n’est donc pas rare de voir les joueurs PC utiliser un gamepad Xbox tant bon nombre de titres ont des interfaces ergonomiquement pensées pour lui. L’idée n’est pas de tomber dans une guerre de paroisse stérile mais d’aborder un tout autre sujet.

L3 et R3 : le parent pauvre du gamepad ?

Non, le vrai débat que je veux ouvrir concerne les boutons qui sont présents sur les sticks. Les fameux L3 et R3 qui viennent compléter les 14 (!) autres boutons disponibles sur les pads standards. Selon moi, les manettes ont réellement commencées à être complètement exploitées à partir de la 7ème génération de console (PlayStation 3, Xbox 360). Les jeux devenant de plus en plus complexes et offrant des gameplays très complets, l’ensemble des boutons ont été mis à profit durant toutes ces années. Avec le temps, les développeurs ont su s’adapter et réussir à introduire toutes les fonctionnalités nécessaires à leurs jeux sur tous ces boutons.

Une certaine standardisation s’est aussi installée. Typiquement, les gâchettes servent à utiliser les armes ou à accélérer et freiner dans les véhicules. Une utilisation qui permet de réduire considérablement la courbe d’apprentissage tant l’usage est devenu banal. Dans l’ensemble, on retrouve à peu près les mêmes commandes sur la plupart des titres modernes et lorsque les développeurs prennent la décision de sortir des clous, c’est très perturbant. Parmi tout cette collection d’utilisations possibles, reste celle du bouton R3 qui permet bien souvent de faire courir son personnage.

A quel moment, quelqu’un s’est dit que c’était pratique ? Source de nombreuses frustrations, la pression nécessaire pour maintenir ce bouton tout en bougeant le stick est parfois très inconfortable. Et si on arrêtait d’utiliser L3 et R3 pour les fonctionnalités essentielles du gameplay ? On peut prendre en exemple Grand Theft Auto V qui, selon moi, a un mapping de touches très pertinent et qui participe grandement au plaisir de jeu. Pour courir, c’est le bouton X sur PlayStation et le bouton A sur Xbox qui est sollicité. Toujours dans ce même titre, le bouton L3 sert à passer en mode furtif tandis que R3 donne accès à un zoom ou à la vue arrière à bord d’un véhicule). Des fonctionnalités qui peuvent tout à fait être occultées lors de ses parties.

Le mapping des touches : un vrai sujet !

De nos jours, l’ergonomie fait partie intégrante du développement d’un jeu et le mapping des touches joue un rôle essentiel dans le gameplay et le plaisir de jeu. Quoi de plus désagréable qu’un titre dont l’utilisation des touches du gamepad est pénible ou mal pensé ? La vérité, c’est que si ce mapping est réellement chaotique, il peut rendre un jeu très mauvais. En dehors de certaines exceptions, la plupart des triples A utilisent les mêmes mécaniques et on peut s’étonner que l’attribution des boutons ne soit pas plus standard. Une sorte de contrat tacite entre les studios et les joueurs comme c’était plus ou moins le cas à l’ère des 8bits ou tout le monde s’accordait sur le fait que le bouton B servait à sauter dans les plateformers sur les machines Nintendo, par exemple.

Le gamepad offre suffisamment de combinaisons de touches pour y intégrer la plupart des fonctionnalités nécessaires au gameplay. Les fameux Start et Select qui n’ont jamais réellement servi à grand chose se sont transformés ces dernières années et peuvent maintenant servir à afficher une carte ou tout autre chose. Le D-Pad est aussi une opportunité pour les jeux en 3D et est souvent utilisé pour certaines options. Il arrivera peut être un moment où il faudra repenser les manettes mais pour l’heure, j’en appelle aux studios de développement : arrêtez de nous faire courir avec L3, c’est chiant. Merci.

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