D’aussi loin que je me rappelle, le dernier titre Electronic Arts que j’ai acheté c’est « Mass Effect: Andromeda » (Trouvé chez NOZ à 5€). Vous comprendrez aisément qu’avec Ubisoft, ce genre d’éditeur n’est pas forcément celui qui m’attire le plus. Toutefois, l’annonce de « Star Wars: Squadrons » avait attisé ma curiosité.
La Guerre des Etoiles
La plupart des gens qui sont nés dans les années 70/80 n’ont pas pu échapper au phénomène Star Wars. Saga culte de science fiction jusqu’à ce que Disney décide de racheter la franchise et de produire des films pas réellement au niveau. Les films de Georges Lucas ont toujours été pensé pour le merchandising et ce, dès le premier opus de 1977. Il était donc tout à fait naturel que le jeu vidéo s’intéresse à cette licence qui fait vendre. Electronic Arts l’a bien compris depuis longtemps et, régulièrement, propose des titres issus de cet univers. S’il y a eu du bon et du moins bon ces dernières années, le fait est que Star Wars attire toujours les foules en 2020.
Après le bordel qu’ont généré les lootboxes dans « Star Wars: Battlefront II », Electronic Arts semble se racheter une image auprès des fans de la saga. Le titre « Star Wars Jedi: Fallen Order » illustre bien cette idée que l’éditeur souhaite se réconcilier avec les joueurs qui aiment cette licence. Dans cette même veine, « Star Wars: Squadrons » semble vouloir envoyer un message fort. Si les vaisseaux spatiaux de La Guerre des Etoiles ont fait rêver des millions de gamins à travers le monde, c’est probablement la première fois qu’une telle expérience est réellement proposée aux gamers. Qui n’a jamais rêver de piloter un X-Wing ?
Dans l’espace personne ne vous entendra crier
Comme je l’indiquais en introduction, j’ai toujours une certaine réticence à me tourner vers les titres Electronic Arts. Il faut dire que l’éditeur souffre d’une sale réputation en terme de micro-paiements et d’une politique de DLC pas franchement géniale. « Star Wars: Squadrons » qui vient tout juste d’atterrir dans les rayons était vendu à un tarif attractif et comme je viens d’acquérir un PSVR, l’occasion était trop belle pour passer à côté. Si, pour le moment, j’ai tenté quelques petits titres avec ce casque, l’idée d’avoir un « vrai jeu » pour pousser l’expérience au maximum était assez séduisante. Deux modes histoire sont proposés, soit vous choisissez de vous tourner vers la force ou le côté obscure. Assez basique mais qui permet d’avoir les deux points de vue et de s’essayer aux vaisseaux des deux factions. Si je ne m’attendais pas forcément à un titre narratif, les fans de Star Wars y trouverons quelques petites références qui dessineront un petit sourire sur votre visage, vite fait.
En terme de contenu, le jeu ne brille pas forcément et l’histoire est relativement vite complétée. Je ne vous cacherais pas que si ce titre ne proposait pas un mode VR, je serais probablement passé à côté. Jouer à « Star Wars: Squadrons » sur un écran, c’est bien, sans plus. Il y a fort à parier qu’on le trouvera rapidement dans les bacs à soldes dans quelques mois. Pour moi, ce titre prend tout son sens en VR. Je me souviens m’être dit : « Ok c’est trop cool », lors de mes premières minutes de jeu. Les sensations sont bien présentes et on ressent bien l’immensité de l’espace. Les combats sont souvent compliqués à retranscrire en jeu vidéo pourtant EA a réussi là un tour de force en rendant le gameplay suffisamment dynamique et assez permissif pour que le tout reste assez fun. On est vite immergé dans son cockpit et les reproductions en 3D des vaisseaux mythiques de Star Wars sont assez bluffantes.
J’ai vomi mon quatre heure
Je ne m’étendrai pas trop sur le contenu online qui ne m’intéresse qu’assez peu mais de ce que j’en ai vu, la promesse de batailles endiablées dans l’espace avec de vrais joueurs semble être tenue. Ce que je retiens surtout de « Star Wars: Squadrons », c’est l’expérience VR qu’il propose. J’ai eu quelques hauts-le-cœur lors de descentes rapide à bord du X-Wing. On s’y croit réellement et cette impression de grandeur est palpable. Sans être un gerbotron, sur PlayStation 4, le framerate était constant et je n’ai pas eu de sensations de nausée. Mine de rien, c’est le genre de chose qui peut être rédhibitoire en VR. Sur ce point, c’est clairement une réussite.
La capacité à pouvoir tourner sa tête à l’intérieur du cockpit apporte un vrai élément de gameplay. Vous pouvez suivre du regard un ennemi qui n’est plus dans la ligne de mire de votre viseur, c’est très intéressant de pouvoir balayer du regard son environnement. J’irais même jusqu’à dire que ça peut être un plus pour le online. Un avantage certain face aux joueurs sur écran. En tout cas, on se surprend à utiliser ses sens naturellement pour survivre dans cet univers impitoyable. Si la difficulté peut être ajustée à tout moment, aucun doute que les plus hardcore d’entre-vous y trouveront un vrai challenge.
Le jeu de la réconciliation
Très clairement, ça ne sera pas le jeu de l’année mais si vous possédez un casque VR et que vous ne savez pas à quoi jouer, « Star Wars: Squadrons » est un bon petit divertissement dont vous vous souviendrez. Pour ma part, ce titre a réussi à me réconcilier avec Electronic Arts et me fait dire que je devrais peut être donner une chance à « Star Wars Jedi: Fallen Order ». On sent qu’il y a un véritable amour de la franchise Star Wars du côté des développeurs et sans la politique borderline de l’éditeur, on arrive à avoir des jeux intéressants. Les millions de dollars ne font pas toujours tout et ce genre de licence a besoin de passion pour convaincre.
Une belle expérience en réalité virtuelle qui ravira les fans de Star Wars. En tout cas, il fait partie des meilleurs titres VR auxquels j’ai pu jouer. Il faut dire que les jeux « d’ampleur » ne courent pas forcément les rues sur cette plateforme particulière qui est encore une niche. La nextgen apportera peut être de nouvelles choses en matière de réalité virtuelle et ce jeu est un bel exemple et montre qu’il est tout à fait possible de proposer des divertissements à la hauteur des attentes sur ce genre de device.