Dans les années 90 jusqu’au début des années 2000, gagner de l’argent avec un média était relativement simple. On plaçait intelligemment quelques bannières publicitaires sur son site et les annonceurs nous faisaient un chèque à la fin du mois. Avec le développement de régies comme AdSense ou celle de Facebook, la publicité en ligne a perdu beaucoup de valeur. Difficile de ne miser que sur ça de nos jours.
Faire des erreurs et apprendre
En terme de média, je n’en suis pas à mon coup d’essai et je dois avouer que j’ai fait beaucoup d’erreurs dans le passé. Entre des lignes éditoriales qui n’avaient pas réellement de sens ou des sites qui, dès la conception, n’étaient pas pertinents. Aujourd’hui, je sais mieux où je vais et comment m’y prendre. Pour Cogs.Me, j’ai voulu tout reprendre à zéro. Mon business étant basé essentiellement sur des niches, j’ai voulu faire quelque chose de plus populaire. Tout simplement parce que le problème principal de tous mes autres projets étaient le manque de fonds. L’argent est essentiel pour maintenir un média en vie et ne cibler qu’une petite franche de la population était risqué même si j’ai réussi à m’en sortir toutes ces années.
Avec le recul, la plus grosse erreur que j’ai pu faire c’est de ne jamais mettre à contribution mes communautés. Etant très attaché à la liberté d’expression mais aussi à mon indépendance, la publicité n’est pas une bonne solution. Il faut toujours, plus ou moins, caresser les annonceurs dans le sens du poil et si, dans l’ensemble, ces sociétés acceptent la critique, cela met les rédacteurs dans une position délicate. C’est typiquement le cas de la presse jeu vidéo qui ne peut pas faire sans les éditeurs, ce qui rend cette critique difficile. Une épée de Damoclès qui a tout moment peut vous tomber sur la tête.
Malgré la jeunesse de mon média qui n’accueille à peine quelques centaines de visiteurs quotidien, j’ai tout de suite mis en place un financement participatif. Bien que je ne me fasse pas d’illusion et qu’il restera à zéro encore pendant de longs mois, c’est une manière de montrer que l’on tient à cette indépendance et que le meilleur moyen d’y arriver c’est avec l’aide de ceux qui veulent vous soutenir. Le but, à terme, c’est de supprimer complètement la publicité qui, pour le moment, permet de faire tenir les comptes à l’équilibre. Cogs.Me ne me coûte rien et c’est déjà un pas en avant. Pas mal pour un site qui existe réellement depuis à peine un an.
Publicité et affiliation
Je laisse toutefois la porte ouverte aux publications sponsorisées. Bien que mes valeurs éthiques ne semblent pas satisfaire toutes les marques qui demandent parfois des choses à la limite du légal. Pour le moment, c’est une solution qui me semble convenable et le fait de bien préciser qu’il s’agit d’un article sponsorisé n’induit pas mes lecteurs en erreur. C’est une chose à laquelle je tiens. Tout comme le fait de respecter à la lettre les guidelines de Google et d’apposer ces liens achetés en « nofollow ». Si je ne suis pas vraiment fan de tout ce que propose ce moteur de recherche, je dois avouer que je suis assez en accord avec cette politique.
Pour le moment, l’affiliation et la publicité va me permettre de maintenir le site mais dès que les comptes pourront être à l’équilibre grâce au financement participatif, je les enlèverai au plus vite. Ayant fait le choix de ne pas faire de tracking sur l’ensemble des pages, supprimer l’affiliation irait totalement avec cette idée de respecter la vie privée de mes lecteurs. En 2020, j’ai gravi une petite marche et j’espère que l’avenir me permettra de monter complètement l’escalier. En tout cas, les premiers retours positifs me font dire que je vais dans le bon sens.
De manière générale, n’hésitez pas à soutenir financièrement les médias que vous aimez, ils en ont besoin. Vraiment.