Fidèle de la marque PlayStation depuis 1994, il faut bien avouer qu’avec la nextgen qui pointe le bout de son nez, du côté de chez Xbox, on redouble d’effort pour séduire les gamers console. Lors de la présentation de la Xbox One, Microsoft avait multiplié les erreurs et tente, aujourd’hui, de se racheter en proposant une machine et des services à la hauteur des attentes.
Rétrocompatibilité
S’il y a bien une chose qui me fait hésiter, c’est bien la rétrocompatibilité des machines Xbox. Alors que chez Sony, leur politique tourne complètement le dos à leur histoire mais aussi à ce qui a fait de la marque PlayStation ce qu’elle est devenue. Le manque de respect des consommateurs est flagrant, notamment en ce qui concerne l’utilisation des accessoires de la génération actuelle qui ne seront pas ou pas complètement compatibles. S’il n’y avait aucune raison particulière de jeter ses DualShock 4, avec la PlayStation 5, elles seront plus ou moins obsolètes. En tout cas, rien n’a été pensé pour qu’elles puissent être encore utilisées de manière optimales. Si on aurait pu comprendre la complexité de l’émulation de la PlayStation 3, l’impossibilité de jouer aux titres PlayStation 1 et 2 est incompréhensible.
Xbox puise dans la culture PC et permet à tous leurs clients de continuer à utiliser les jeux de leur collection. Poussant le délire de la rétrocompatibilité encore plus loin avec des patchs qui permettent de rehausser les graphismes pour nos écrans modernes, quand il ne s’agit carrément pas de « remasters gratuits ». Je ne vous cacherais pas que c’est un sacré argument qui pourrait tout à fait faire peser la balance vers cette marque. L’idée de pouvoir conserver ses jeux et d’y jouer encore très longtemps est très séduisante. D’autant plus que l’on peut trouver des jeux des générations précédentes à très bon prix. Quand je vois ma collection de titres PlayStation 3 et quand on sait que cette console a tendance à très mal vieillir, on a tout de même le sentiment qu’un jour ces jeux ne serviront plus qu’à faire joli dans une bibliothèque.
Le choix entre la puissance et le prix
L’offre nextgen chez Xbox est intéressante. D’un côté on a la Xbox Series X qui propose tout ce que l’on est en droit d’attendre de la nouvelle génération et de l’autre la Xbox Series S qui permet de mettre un pied dans l’avenir à moindre coût. Bien que j’aurais préféré un modèle d’entrée de gamme avec un lecteur optique, la Series S accompagné d’un GamePass pourrait bien suffir à tous les joueurs qui ne sont pas attachés aux médias physiques. Comparativement, PlayStation propose deux machines dans la même gamme de prix, la moins chère des deux permettant seulement de profiter des jeux dématérialisés vendu plus chers que leurs versions physiques. Un gag.
Si deux philosophies s’affrontent ici, la marque Xbox semble tout mettre en oeuvre pour regagner le cœur des joueurs et je ne vous cacherais pas que cela commence à fonctionner. Pour moi, la Xbox Series X propose toutes les choses que j’attendais d’une machine d’une telle puissance sans parler des fonctionnalités innovantes comme la possibilité de switcher d’un jeu à l’autre en quelques secondes. Si on ne connait pas encore toutes les possibilités, il ne fait aucun doute que Microsoft a peaufiné son OS. C’est d’ailleurs le cœur de métier de la maison mère et les options multimédia peuvent aussi devenir un argument de taille sachant que ce genre de device trône au milieu du salon.
La génération de la rédemption
Comme je l’indiquait plus haut, sur la génération précédente, Xbox a accumulé les erreurs que ce soit en terme de choix ou de communication. Si on peut discuter du choix étrange du nom de « Series X » qui peut prêter à confusion pour le grand public, dans l’ensemble Microsoft propose un offre plutôt claire et chacun y trouvera son compte. La débâcle après la présentation de « Halo Infinite » et une date de sortie repoussée a clairement été un coup d’épée dans l’eau pour Xbox. Le jeu est très attendu mais les premières images n’auront pas réussi à convaincre les fans les plus fidèles de la saga. Toutefois on notera que Microsoft aura préféré donner du temps aux développeurs afin de proposer un titre à la hauteur des attentes. Un choix complexe alors que les nouvelles machines vont bientôt arriver.
Parce que Xbox a encore tout à faire pour convaincre, on sent bien que tout est mis en oeuvre pour se placer du côté du consommateur. J’évoquais la rétrocompatibilité en introduction et le simple fait de pouvoir utiliser n’importe quel gamepad de la marque montre bien l’envie de faire plaisir à ses fans. A l’instar de la DualSense qui n’apportera pas grand chose de plus si ce n’est quelques gimmicks qui s’effaceront avec le temps, les manettes Xbox ont toujours été très bonnes et ce, depuis le début. Il n’y avait aucune raison qu’elles ne puissent plus être utilisées. Sony ferait bien d’en prendre de la graine surtout à un moment où cette surconsommation est remise en question. Plus généralement, on a le sentiment que Microsoft veut gâter ses utilisateurs, là où Sony n’a que ses (bonnes) exclusivités à offrir.
Tout plaquer et aller chez Xbox
Si vous me lisez régulièrement, vous connaissez mon attachement à la marque PlayStation mais les choix de Sony me laissent particulièrement perplexe depuis quelques mois. Si c’est encore la machine préférée de la plupart des joueurs consoles à travers le monde, j’ai tout de même le sentiment d’avoir été abandonné au profit d’une certaine rentabilité qui fait un peu grincer des dents surtout lorsque l’on parle d’une certaine forme d’art et non pas de produits. Le genre de sentiment que j’avais évoqué sur ma relation avec les jeux Ubisoft. Alors oui, Sony et Microsoft sont là pour faire de l’argent mais l’idée c’est aussi de vendre un peu de rêve. Pour moi, la marque PlayStation vit de ses acquis et surfe simplement sur la hype alors que lorsque l’on y regarde de plus près, ça n’est pas forcément le meilleur choix.
Si je devais complètement changer de crémerie, une chose est certaine, les exclusivités des studios PlayStation me manquerait mais dans le même temps, l’offre démentielle de la Xbox me fait dire que j’y trouverais forcément mon compte à un moment ou à un autre. Sans parler du fait qu’il me serait possible de rattraper mon retard sur toute la « culture Xbox » et sur un paquet de titres sur lesquels je n’ai jamais mis la main. Si on ajoute à cela le récent rachat de Bethesda et le prometteur « Senua’s Saga: Hellblade II » de Ninja Theory, il y a de quoi avoir la tête qui tourne. Aucun doute que Microsoft a mis le paquet dans les futurs jeux à venir et pourrait bien surprendre son monde dans les mois à venir. En tout cas, j’ai l’impression qu’ils font tout leur possible pour séduire un plus large public.
PlayStation : colosse aux pieds d’argile
Sony et Microsoft ne joue pas dans la même court. La marque Xbox est un « hobby » pour la firme de Redmond. S’il ne fait aucun doute que l’idée est d’inonder le marché du jeu vidéo, si vraiment cette branche venait à se planter, l’entreprise s’en remettrait. Une chose qui permet à Xbox de prendre des risques et tenter d’avoir une vision à long terme. Pour PlayStation ça n’est pas réellement la même chose. Si la marque venait à se planter, c’est Sony qui pourrait tomber avec. Il est donc peu probable qu’il y ait de grosses prises de risques sur la génération à venir et tout ces petits à côté seront négligés pour optimiser les rentrées d’argent. Finalement, PlayStation est en train devenir ce mec en costard cravate qui ne rigole jamais.
Peut-être a-t-on mis trop d’espoirs dans cette PlayStation 5 qui aurait dû être la « console ultime » mais force est de constater qu’elle ne sera qu’une mise à jour assez froide et qui poussera à la consommation de manière irraisonnée. La bataille ne fait que commencer et, pour ma part, le choix n’est pas encore fait. Je me laisserai probablement encore une bonne année avant de voir quels seront les « vrais » titres nextgen qui seront proposés des côtés mais une chose est sûre, le fanboy de PlayStation que je suis commence à déchanter petit à petit. Les exclusivités me feront peut être changer d’avis mais pour le moment, c’est plutôt la douche froide en ce qui me concerne.