Dragon Ball Z Kakarot : le fan service est-il suffisant pour faire un bon jeu ?

L’annonce d’un nouveau jeu basé sur l’univers de Dragon Ball Z, c’est toujours l’occasion d’exciter les nombreux fans de la franchise à travers le monde. Disponible depuis le 17 janvier dernier, Dragon Ball Z Kakarot était la promesse d’un monde semi-ouvert et d’un relecture de tout l’arc Z de la série.

Dragon Ball Z Kakarot - Gogeta

Des retours mitigés

Lors de la publication des tests, les notes étaient plutôt moyennes. On ne va pas se mentir, les très bons jeux Dragon Ball se comptent sur les doigts de la main et, de mémoire de fan, rares ont été les titres qui ont réussi à me convaincre. Si le récent succès de Dragon Ball FighterZ pouvait laisser penser que les éditeurs avaient enfin compris que pour faire un succès, il fallait proposer quelque chose de sérieux, ça n’est pas réellement le cas avec Dragon Ball Z Kakarot. On parle ici d’une franchise qui peut, potentiellement, toucher des millions de fans à travers le monde mais aussi attirer une nouvelle génération d’Otaku. Pourtant, on souvent le sentiment de jeux faits à la va-vite, histoire de contenter quelques joueurs.

Dragon Ball Z Kakarot n’a jamais eu la prétention d’être un jeu nextgen mais il faut bien avouer que, visuellement, c’est assez pauvre. Sans parler des textures vraiment datées sur le décors. Le cel-shading demande pas mal de ressources mais on sait qu’il est tout à fait possible de faire des choses beaucoup plus belles avec cette technologie de nos jours. Les graphismes ne font pas tout mais ça n’est pas non plus au niveau du gameplay que ce titre brille réellement. Si la proposition de se balader librement dans l’univers tout droit sorti de la tête d’Akira Toriyama est plutôt chouette, dans la pratique, c’est assez fade. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ça n’est pas un mauvais jeu, juste un titre passable qui contentera les fans les plus hardcore.

Trop de fan service ?

Revivre l’arc Z de la saga est une belle promesse mais c’est aussi oublier la plétore de titres qui l’ont déjà fait, avec plus ou moins de réussite. Pourtant le très riche univers de Dragon Ball Z permetterait de proposer de nouvelles histoires originales. Dragon Ball Z Kakarot fait beaucoup parler de lui, en ce moment. Les fans vont y jouer et, très probablement, l’oublier dans quelques mois. Son intérêt étant assez limité, je ne crois pas qu’il marquera réellement l’histoire du jeu vidéo.

Si vous connaissez bien la série, les nombreux clins d’oeil et les petits twists scénaristiques sont des petits bonbons appréciables mais pas de quoi nous émerveiller comme avait pu le faire l’animé lorsqu’il était diffusé. Parce que c’est bien ça qui manque aux nombreux titres qui ont déjà été publié, la magie qu’est capable d’offrir cette franchise. Des retournements de situations incroyables, un humour omniprésent et une violence dans les combats comme on en a rarement vu. On pourrait aussi évoquer la censure dans Dragon Ball Z Kakarot qui a clairement gâché le voyage. On retrouve nos personnages préférés et c’est à peu près tout ce qu’a à proposer ce jeu.

Open world en demi-teinte

Les capacités de nos héros sont assez mal exploitées dans ce monde semi-ouvert. Son Goku est capable de voler, de courir à la vitesse de la lumière et peut même se téléporter sur une autre planète. Autant de chose que l’on a jamais exploité dans un jeu Dragon Ball. Evidemment, cela demanderait un réel investissement de la part des éditeurs mais aussi un peu plus de travail mais le vrai problème réside dans le fait que les jeux, même médiocres, de cette franchise se vendent bien. Pourquoi fournir un effort particulier dans ce cas ?

C’est assez triste de voir un tel titre qui ne cherche même pas à renouveller un peu le genre. La promesse d’un RPG était bien là mais dans la pratique, c’est très limité et juste une excuse pour augmenter artificiellement la durée de vie. Ajoutez à ça la collectionnite d’orbes présentes partout sur les maps et on comprend bien qu’il n’y a là pas grand chose de très palpitant. Il faudra tout de même une petite trentaine d’heures si vous voulez réellement en venir à bout.

Vache à lait

Ce qui est incompréhensible dans le traitement de cette licence, depuis toujours, c’est cette incapacité à y voir un réel produit qui, commercialement, pourrait vraiment rivaliser avec de nombreux triple A. Si des efforts étaient fournis pour offrir un véritable open world, un vrai RPG et un jeu en ligne, on aurait là un titre qui pourrait tenir sur la durée et être très rentable. On imagine déjà les nombreuses options cosmétiques possibles et imaginables pour customiser son propre personnage.

Pourtant les éditeurs se contentent de nous livrer des titres passables mais qui se vendront relativement bien. Le problème est peut être là. Dragon Ball est devenu une marque, plus qu’une oeuvre culturel. On arose les fans de produits dérivés et tant qu’ils seront là pour tout acheter, il est peu probable que le jeu de nos rêves voit enfin le jour.

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